Dans le sillage du changement de son président, le club tricasse aimerait passer la vitesse supérieure en augmentant ses licences dans les basses catégories
L’année qui vient de s’écouler n’a pas été de tout repos pour le Troyes Hockey Club. D’une part, le départ précipité de Franck Héliot de la présidence du club a entraîné l’intérim assuré par Sébastien Novello. Un intérim qui ne trouvera pas de prolongement sur le prochain cycle.
De l’autre, les ennuis liés à la qualité de la glace de la Patinoire des 3 Seine l’a contraint à annuler deux matches amicaux pour les équipes U13 et D5. « Ce problème est en passe d’être réglé. Les lignes ont été rénovées cet été », précisait le désormais ex-président, lors de l’assemblée générale qui s’est déroulée vendredi soir dans les locaux situés en face du Stade de l’Aube.
La mission de Novello achevée, il a fallu élire un nouvel homme fort, en la personne de Claude Verger, dont la connaissance des rouages du THC ne fait aucun doute.
Comme toujours dans ce genre de situation, une impulsion devrait accompagner ses premiers pas, avec des dossiers prioritaires. En plus de la conquête perpétuelle de sponsors et la communication, Sébastien Novello a mis en avant la question de la relève sportive : « Aujourd’hui, il nous faut impérativement étoffer nos équipes jeunes, des U7 aux U11. C’est sur eux que nous pourrons bâtir, travailler et évoluer. »
Bons de parrainage
L’association troyenne tourne toujours autour des 130 licenciés, avec une soixantaine de mineurs. Un chiffre honnête mais qui demande à s’élever quand on se remémore les prévisions de Franck Héliot dans nos colonnes, datant d’il y a un an et demi : « Pour construire une équipe, on doit avoir entre 150 et 180 pratiquants. »
À l’époque, les Troyens se situaient en avance sur leur tableau de marche. Ils comptent donc, dans l’optique de la reconstruction, miser sur leurs propres jeunes. Le bons de parrainage, offrant deux séances d’entraînement gratuites à leurs copains, appartiennent à cette philosophie.
En s’appuyant dès le départ sur des groupes conséquents en nombre, le THC pourrait multiplier sa présence dans les diverses catégories d’âge et ainsi soutenir les U13, engagés encore cette année en championnat de France. « Je trouve très positif le fait que nos jeunes prennent part à cette compétition, insiste Michel Legault, l’entraîneur québécois. Pour apprendre, pour progresser, il n’y a rien de mieux qu’un championnat. Il suffit de voir que l’an dernier, on avait débuté par un 24-0 contre nous. Cette saison, à Compiègne, on est passé à 8-0 en notre défaveur. Il s’agit malgré tout d’un pas en avant. »
« Besoin d’une vitrine »
Toutefois, les seniors ne sont pas exclus de cette envie de grandir. L’équipe première (D4) frayera avec des formations parisiennes dans le Trophée Loisirs, au départ dans la poule la plus basse. « Mais on aura les moyens de bien figurer, étaye Legault. Si cela représentera bien sûr des coûts élevés, on a également besoin d’une vitrine. Avoir des matches officiels à la patinoire, c’est la possibilité de faire venir le public et de séduire les jeunes. »
De toute manière, sans soutien concret de la Fédération, le hockey troyen doit compter avant tout sur lui-même.
auteur : Clément BATTELIER